Les principaux types de troubles du sommeil
Selon une étude de l’INSV / MGEN datant de 2015, un quart des Français déclarent manquer de sommeil, notamment les jours de travail, et un tiers souffrir de troubles du sommeil. Quels sont ces différents troubles du sommeil ? Quelles en sont les causes et comment les différencier ? En voici les principales.
Bien dormir, indispensable pour la santé
Un bon sommeil est primordial pour rester en bonne santé. Il est indispensable à différents niveaux :
- Récupération physique : il permet au corps de se reposer, aux muscles de récupérer, aux tissus de guérir et aux cellules de se régénérer ;
- Consolidation de la mémoire : le cerveau a besoin du sommeil pour consolider les souvenirs et trier les informations apprises au cours de la journée ;
- Régulation de l'humeur : le sommeil est primordial pour le bien-être psychique, évitant nombre de troubles de l’humeur comme l'irritabilité et l’anxiété ;
- Renforcement du système immunitaire : les défenses naturelles de l’organisme ont besoin du sommeil pour fonctionner pleinement et défendre le corps de façon optimale des agressions extérieures ;
- Réduction du risque de maladies chroniques : certaines pathologies telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaire, l’hypertension ou le diabète de type 2 peuvent survenir en cas de problèmes de sommeil.
Les troubles du sommeil : qu’est-ce que c’est ?
Le trouble du sommeil est une perturbation de la qualité, du rythme ou de la durée du sommeil. Il existe différents types de troubles qui peuvent affecter un ou plusieurs de ces paramètres au cours d’une même nuit. Certains troubles peuvent se chevaucher ou non, et ont un gros impact sur la vie quotidienne, entraînant fatigue, irritabilité, maladies et troubles de la mémoire.
Il existe nombre de troubles du sommeil dont les principaux sont l’insomnie, l’apnée du sommeil, le somnambulisme, le syndrome des jambes sans repos, la perturbation du rythme circadien et la paralysie du sommeil.
L’insomnie
Qu’est-ce que l’insomnie ?
L'insomnie est particulièrement courante. Elle désigne les difficultés à s’endormir, à rester endormi ou à obtenir une bonne qualité de sommeil. Elle se manifeste ponctuellement ou chroniquement par des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes, des réveils trop tôt le matin, et une fatigue au réveil. Elle peut ensuite entraîner des somnolences ou une fatigue persistante durant la journée.
L’insomnie peut être causée par le stress, l'anxiété, certaines pathologies physiques ou mentales, les variations hormonales ou par une mauvaise hygiène de vie (sédentarité, tabagisme, consommation excessive d’alcool ou de caféine).
Que faire en cas d’insomnie ?
Première mesure à prendre en cas d’insomnie : regarder du côté de l’hygiène de vie. Adopter une routine de sommeil régulière, éviter la consommation d’alcool ou de caféine avant d’aller dormir et introduire une activité physique quotidienne sont autant de gestes qui peuvent réduire ou éliminer les épisodes d’insomnie. Peut-être que pour des facteurs externes perturbent de manière durable votre production de mélatonine et par conséquent votre rythme circadien. Parmi ces facteurs on retrouve notamment l’utilisation des écrans avant le coucher, l'alimentation, et l'anxiété et/ou le stress.
En cas d’anxiété, de stress ou de déprime persistante, il peut être intéressant de chercher une aide psychologique qui pourra traiter ces maux et améliorer votre qualité de vie.
Certains médicaments ou des compléments alimentaires favorisant le sommeil peuvent vous aider en cas d’insomnie ponctuelle. Leurs formules à base de mélatonine ou d’extraits de plantes sont étudiées pour vous aider à retrouver un sommeil réparateur. La valériane, l’aubépine ou la camomille peuvent être une aide précieuse pour aborder un sommeil plus serein. La gamme Zzzquil est notamment un bon exemple avec sa formule alliant plantes, mélatonine et vitamine B6.
En cas d’insomnie chronique, il est conseillé de se rapprocher d’un professionnel de santé qui pourra établir un diagnostic précis et chercher des solutions adaptées.
L’apnée du sommeil
Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire qui entraîne des interruptions de la respiration pendant le sommeil. Ces pauses respiratoires ont des durées variables selon les personnes et les nuits : elles peuvent durer de quelques secondes à une minute, parfois légèrement plus. Leur régularité varie elle aussi, mais elles apparaissent plusieurs fois au cours d’une même heure.
L’apnée du sommeil entraîne de forts ronflements, des réveils en sursaut, des somnolences diurnes, des difficultés de concentration et des troubles de l’humeur. Sur le long terme, des problèmes cardiovasculaires peuvent apparaître.
Les causes de l'apnée du sommeil incluent l'obésité, l'âge, l’hérédité, les troubles hormonaux, les problèmes de mâchoire, la prise de somnifères ou des anomalies anatomiques des voies respiratoires supérieures. Par ailleurs, l’hygiène de vie peut aussi contribuer à ce trouble, notamment le tabagisme ou l’alcool.
Que faire en cas d’apnée du sommeil ?
Un changement d’hygiène de vie est chose courante pour réguler l’apnée du sommeil : essayer de perdre du poids en cas d’obésité, arrêter de fumer, éviter l’alcool et les somnifères…
En cas de suspicion d’apnée du sommeil, le médecin peut diriger le patient vers un centre spécialisé pour y réaliser une polysomnographie qui va analyser le sommeil. Si l’apnée est sévère, l’utilisation d'un appareil de pression positive continue (CPAP) peut être prescrite, de même que des interventions chirurgicales dans certains cas.
Le somnambulisme
Qu’est-ce que le somnambulisme ?
Les personnes atteintes de somnambulisme subissent des épisodes de marche ou d’activités durant leur sommeil. Elles peuvent se lever, marcher, parler ou même manger. Au réveil, elles ne se souviennent de rien.
À ce jour, les causes du somnambulisme restent floues. La génétique jouerait un rôle, de même qu'une carence en sommeil, le stress, les épisodes de fièvre ou la consommation d’alcool ou de stupéfiants. Sa principale conséquence est la survenueune carence en sommeil, le stress, les épisodes de fièvre ou la consommation d’alcool ou de stupéfiants. Sa principale conséquence est la surven de blessures ou d’accidents : la sécurisation du logement d’une personne somnambule est donc primordiale afin d’éviter de la mettre en danger.
Que faire en cas de somnambulisme ?
Il n’existe aucun traitement précis contre le somnambulisme, mais certains changements dans le style de vie peuvent contribuer à sa diminution, voire parfois à sa disparition. Apprendre à gérer son stress et éviter la consommation d’alcool ou de stupéfiants peuvent parfois suffire à diminuer les crises de somnambulisme. Si cela ne suffit pas, un professionnel de santé peut prescrire des tranquillisants ou inviter le patient à suivre une thérapie comportementale. Cette dernière peut permettre d’identifier les facteurs déclenchants des crises et aider à mieux gérer le stress.
Le syndrome des jambes sans repos
Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?
Le syndrome des jambes sans repos ou SJSR est un trouble neurologique qui entraîne une envie irrépressible de bouger ses jambes durant le sommeil. Les personnes qui en sont atteintes peuvent ressentir des picotements, des démangeaisons, des brûlures ou des douleurs qui entraînent des difficultés d’endormissement ou des réveils nocturnes.
Les causes du syndrome des jambes sans repos ne sont toujours pas connues. La génétique jouerait un rôle prépondérant dans son apparition, de même que la carence en fer, le diabète, les pathologies rénales, et la grossesse.
Que faire en cas de syndrome des jambes sans repos ?
L’augmentation de l’activité physique quotidienne et la diminution de la prise d’excitants peuvent aider à diminuer le syndrome des jambes sans repos. En cas d’anémie ferriprive entraînant son apparition, un professionnel de santé peut prescrire une supplémentation en fer. D’autres traitements peuvent être conseillés dans certains cas.
La perturbation du rythme circadien
Qu’est-ce que la perturbation du rythme circadien ?
Le rythme circadien est le processus biologique régulant le cycle veille-sommeil. Il est influencé par la lumière naturelle ou artificielle, la température et le style de vie. Lorsqu’il est perturbé, il entraîne un décalage entre le rythme naturel de l’organisme et celui de l'environnement. Un décalage horaire ou des horaires de travail fixes ou décalés peuvent en être la cause. Une consommation excessive des écrans le soir peut aussi avoir un impact négatif sur le rythme circadien.
Un rythme circadien perturbé entraîne des insomnies, des difficultés à se réveiller à heure régulière, de la fatigue, ainsi que des troubles de l’humeur, de la digestion ou de la concentration et de la mémorisation.
Que faire en cas de rythme circadien perturbé ?
Parfois, il suffit simplement d’adopter des habitudes de sommeil régulières afin de retrouver un rythme circadien normal : s’exposer à la lumière naturelle, adopter une hygiène de vie saine, éviter les écrans avant le sommeil, se coucher à heure régulière…
La luminothérapie peut également aider à retrouver un bon rythme, notamment au cours de l’hiver où l’ensoleillement est insuffisant. Elle emploie des lampes à lumière vive qui simulent la lumière naturelle afin d’aider l’organisme à lutter contre les perturbations de son rythme naturel.
La paralysie du sommeil
Qu’est-ce que la paralysie du sommeil ?
La paralysie du sommeil désigne l’incapacité temporaire du corps de bouger ou de parler lors de la phase entre le sommeil et l'éveil. Elle est souvent associée à des hallucinations visuelles et auditives effrayantes, une sensation de pression sur la poitrine ou une sensation d’étouffement, ainsi qu’une intense peur. Bien heureusement, ces épisodes de paralysie ne représentent pas un danger pour la personne qui les vit, mais ils entraînent de la fatigue, du stress et de possibles somnolences diurnes.
Le manque de sommeil, la perturbation du rythme circadien, le stress et certains troubles comme la narcolepsie ou l’apnée du sommeil peuvent favoriser son apparition.
Que faire en cas de paralysie du sommeil ?
Il n'existe aucun traitement spécifique pour traiter la paralysie du sommeil, mais certaines mesures peuvent réduire sa fréquence d’apparition. Se faire accompagner pour gérer son stress ou pour traiter son anxiété, adopter une routine de sommeil saine et relaxante et éviter de s’endormir sur le dos contribuent à une diminution des épisodes.
Si la paralysie du sommeil est trop importante, il est conseillé de consulter un professionnel de santé à même de déceler une cause ou pathologie sous-jacente qui pourraient entraîner ces épisodes de paralysie.