Hémorroïdes : un problème, des solutions
Quelles sont les causes les plus fréquentes des hémorroïdes ?
La maladie hémorroïdaire s’accompagne de nombreuses incertitudes concernant ses facteurs déclenchants ou aggravants. Parmi les facteurs les plus étudiés et les plus probables, on retient les troubles du transit intestinal, le stress, certains médicaments (laxatifs ou suppositoires pour traiter la constipation) ou aliments (épices), la période des règles, la grossesse et l’accouchement.
Comment soulager une crise hémorroïdaire ?
Pas simple lorsque l’on travaille mais beaucoup plus aisé lorsque l’on est chez soi, le premier geste qui sauve consiste à refroidir la zone. Entourez un glaçon d’un linge propre. Attention, n’appliquez jamais la glace directement car cela risquerait d'abimer la peau fragile du pourtour de l'anus. Puis appliquez au moins 30 minutes sur la zone endolorie une fois allongé sur le ventre. Les propriétés anesthésiantes du froid vont permettre d’endormir la douleur pendant quelques temps.
En pharmacie, vous pourrez également vous procurer une pommade ou des suppositoires anti-hémorroïdaires dont les substances vont réduire l’inflammation, la douleur et les démangeaisons tels que la pommade Boiron Avenoc ou la crème rectale Sédorrhoïde. Un traitement de première intention qui peut être associé à la prise d’un veinotonique par voie orale (Daflon, Diosmine, Esberiven Fort…) mais également à un court traitement anti-douleur (type paracétamol) ou anti-inflammatoire (ibuprofène) en cas de douleur intense.
Dans tous les cas, sachez qu’il existe un grand nombre de soins anti-hémorroïdaires.
Que faire quand la situation empire ?
La consultation chez un spécialiste (proctologue, gastro-entérologue) s’impose. Selon le stade de gravité de l’hémorroïde, il proposera différentes solutions : la cryothérapie (traitement par le froid), les infrarouges, le laser, la ligature ou encore l’anopexie rectale (dite intervention de Longo), réalisée sous anesthésie générale. Un « lifting » lors duquel le chirurgien « remonte » les hémorroïdes vers le haut en retirant une bande de la paroi du rectum qui s’est affaissée. L’intervention, en ambulatoire, est suivie d’un arrêt de travail d’une semaine. Les complications sont rares et les douleurs modérées.
Quelques conseils pour ne pas aggraver vos hémorroïdes
Vous souffrez de crises ponctuelles qui se règlent avec des traitements locaux ? Agissez pour éviter que la situation ne se dégrade au fil du temps
- Luttez contre la constipation en mangeant plus de fibres (fruits, légumes, pain aux céréales…) et en buvant 1,5 à 2 litres d’eau par jour.
- Marchez au moins 20 minutes par jour pour stimuler le transit intestinal.
- Allez à la selle régulièrement, sans attendre quand l’envie se fait sentir et sans forcer au moment de la défécation.
- Préférez les suppléments de fibres aux laxatifs en cas de constipation. Moins agressifs qu'un traitement médicamenteux, ils peuvent être pris sur le long terme. Dans tous les cas, demandez conseil à votre pharmacien.
- Limitez la consommation d’épices, de café, de boissons à base de caféine et d’alcool.