Mieux comprendre le cholestérol pour prendre soin de soi
Bon ou mauvais cholestérol, ça vous parle ? Aujourd’hui, en effet, la plupart des Français ignorent jusqu’à la définition du mot « cholestérol ». Pourtant, depuis plus de 10 ans, ce petit composant nécessaire à notre organisme a su gagner les devants de la scène internationale. Le cholestérol, ami ou ennemi ?
Au diable le cholestérol !
Si les faits méritent aujourd’hui d’être nuancés, le cholestérol a longtemps été pointé du doigt en tant que facteur de maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité française. Avant tout, ce lipide issu de la famille des stérols doit être considéré comme un composant vital au bon fonctionnement de notre organisme.
Bon et mauvais cholestérol ?
Mais attention, qui dit constituant de notre matière grasse ne dit pas forcément substance néfaste. En fait, lorsque l’on parle du cholestérol, il est fondamental de distinguer le bon du mauvais, soit la manière dont le cholestérol circule à travers l’organisme par l’intermédiaire des lipoprotéines LDL et HDL. Ce sont elles qui incarnent la nuance existant entre les deux types.
Les premiers, que l’on appelle plus communément cholestérol HDL, sont des transporteurs qui ne représentent pas de danger pour l’organisme. Leur rôle consiste à chasser le cholestérol des artères en l’entraînant vers le foie où il est éliminé.
Les HDL, moins disciplinés, sont quant à eux responsables de la formation des plaques d’athérome lorsqu’ils sont présents en trop grande quantité. Leur mécanisme d’action est simple : récupérer le maximum de cholestérol au niveau du foie, l’entraîner vers les tissus, et s’il y en davantage que nécessaire, s’en débarrasser contre la paroi des vaisseaux sanguins, ce qui peut provoquer leur rétrécissement…
Nous n’avons besoin que d’un gramme de cholestérol par jour environ pour assurer la régénération de nos cellules, la fabrication des hormones sexuelles et de la synthèse de la bile. Tout le reste est superflu ! Alors, attention aux excès d’aliments à forte teneur en graisses saturées.
Vous et votre cholestérol
Lorsqu’il est question de régime anti-cholestérol, c’est à la réduction du mauvais cholestérol qu’il fait allusion. Pour savoir si votre taux se situe dans la norme, vous pouvez procéder à un bilan sanguin dans un centre d’analyses médicales et pour cela vous rapprocher de votre médecin ou pratiquer un test à domicile au moyen d’un test diagnostique homologué, vendu en pharmacie.
Si votre taux dépasse les 2 g/l, on considère qu’il est trop élevé : il vous sera vivement conseillé de consulter votre médecin pour la mise en place d’un suivi. Une prescription médicale à base de médicaments hypolipémiants, pour diminuer le mauvais cholestérol, participera peut-être de votre cure, ainsi qu’une diététique adaptée.
Alerte : mon taux de cholestérol est trop élevé
Vous avez peut-être la malchance d’avoir un taux de cholestérol LDL trop élevé. L’âge, le sexe, l’hérédité, certaines maladies, mais surtout un mode de vie inadapté y ont certainement contribué.
Les conséquences d’un fort taux de mauvais cholestérol, lorsqu’il perdure pendant des années, sont sérieuses. Une cholestérolémie élevée entraîne un dépôt de plaques sur les parois des artères (athérosclérose), ce qui les rend moins toniques, plus serrées, et donc plus susceptibles de provoquer :
- Un infarctus du myocarde ;
- Un accident vasculaire cérébral ;
- Un artériopathie de membres inférieurs ;
- Un anévrisme artériel.
Pas de panique : en plus d’éventuels médicaments prescrits par votre médecin, quelques mesures hygiéno-diététiques simples permettent de le faire baisser. Dans le cadre d'une alimentation adaptée, certains compléments alimentaires peuvent également vous aider à réduire votre taux de cholestérol.
Le régime anti-cholestérol : votre allié de choc
Il n’y a pas de secret : vous devrez particulièrement vous méfier des aliments à forte charge calorique (glucides, lipides, protides) comme le beurre, que vous remplacerez volontiers par de la margarine. De manière globale, préférez les versions allégées des corps gras.
Pour vous aider, n’hésitez pas à vous référer au tableau de composition nutritionnelle étiqueté au dos des produits que vous envisagez de consommer ou de la Table Ciqual publiée chaque année sur le Web par l’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire (https://ciqual.anses.fr/). Sachez en outre que le cholestérol est uniquement présent dans les produits d’origine animale. Armé de raison bien plus que de courage, il ne tient qu’à vous de devenir incollable sur le cholestérol !
Apprendre à déchiffrer un étiquetage nutritionnel
Lorsque les sources de graisse comme les lipides, protéines ou glucides dépassent les 15 % de la valeur quotidienne exprimée, mieux vaut diminuer la consommation du produit concerné.
Quelques rappels fondamentaux sur les taux de cholestérol recommandés :
- cholestérol (LDL) « mauvais cholestérol » : < 1,6 g/l
- cholestérol (HDL) « bon cholestérol » : > 0,4 g/l
Les taux de cholestérol LDL recommandés varient en fonction des facteurs de risque du patient : âge (plus de 50 ans pour les hommes et plus de 60 ans pour les femmes), antécédents familiaux, tabagisme, hypertension artérielle, diabète de type 2 et taux sanguin de cholestérol HDL inférieur à 0,4 g/l. En effet, celui-ci permet d’évacuer le cholestérol ; un taux trop bas peut perturber cette fonction essentielle de l’organisme. De même, un taux de cholestérol HDL supérieur 0,6 g/l annule un facteur de risque.
Apports journaliers recommandés :
- Pour une femme adulte : entre 1800 et 2000 kcal/j
- Pour un homme adulte : entre 2400 et 2800 kcal/j
Ces apports varient en fonction de l’activité physique et du mode de vie.
Répartition énergétique type recommandée :
- Protéines (viandes, poissons, légumineuses…) : de 12 à 15%/j
- Lipides (matières grasses animales ou végétales…) : de 25 à 30%/j
- Glucides (féculents, fruits et légumes…) : de 55 à 60%/j
Avec toutes ces informations en main, vous pourrez plus aisément déchiffrer les étiquettes et faire les bons choix pour votre santé.
On se bouge !
Les bienfaits d’une pratique sportive sur le mauvais cholestérol ne sont plus à démontrer. Eh oui, pratiquer une activité physique régulière participe au maintien d’un taux normal de cholestérol LDL. Durant la pratique physique, l’organisme va utiliser le cholestérol pour mieux fonctionner. Et pas besoin d’une activité quotidienne soutenue pour en ressentir les bénéfices : entre 30 à 60 minutes d’exercice d’intensité modérée à élevée (marche rapide, natation, cyclisme…) 3 à 5 fois par semaine suffisent.
À bas le tabac
Fumer, c’est augmenter la probabilité de la survenue et de l’aggravation des troubles cardiovasculaires. Le tabac augmente l’insulino-résistance ainsi que le taux des particules qui transportent le cholestérol LDL dans le plasma. En plus de cela, il diminue le taux de bon cholestérol. Une raison de plus pour arrêter de fumer !
Le cholestérol en bref
Pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire, déceler le problème assez tôt avec une analyse sanguine permet de le traiter à temps. Des mesures hygiéno-diététiques simples incluant une alimentation adaptée et une activité physique régulière permettent de prendre soin de vos artères. Et si ça ne suffit pas, il existe des médicaments spécifiques pour abaisser le taux de cholestérol LDL.