Mal de dos : des solutions qui fonctionnent
Le mal de dos est le mal du siècle, selon l’expression consacrée. C’était déjà le cas au siècle précédent, mais il semblerait qu’il y ait récidive… En effet, le nombre de personnes concernées est colossal : 80% de la population française souffrirait à un moment ou à un autre de sa vie de douleurs de la colonne vertébrale. Ce qu’on appelle communément mal de dos est en fait assimilé à une lombalgie, c’est-à-dire à une douleur ressentie au niveau de la région lombaire, située au bas du dos. La lombalgie est de loin le symptôme le plus fréquemment rencontré quand il est question des troubles du dos.
La lombalgie ou plutôt les lombalgies
Quand elle est l’expression d’une pathologie, on parle de lombalgie symptomatique. Quand elle est d’origine mécanique, elle est appelée lombalgie commune.
Pour aider au diagnostic, essayez toujours de préciser à votre médecin où siègent la douleur et ses propagations éventuelles, comment a démarré cette douleur (avec ou sans facteur déclenchant évident), comment elle a évolué (douleur brutale ou progressive), ses périodes (jour/nuit) et ce que vous ressentez quand vous sollicitez votre colonne vertébrale.
La lombalgie symptomatique
Tout examen clinique doit rechercher une lombalgie symptomatique. Mais elle ne représente que 10 à 15% des cas. Ses causes sont cependant multiples. La lombalgie symptomatique peut survenir suite à une fracture, à une anomalie anatomique, à un tassement vertébral, à une tumeur, à un rhumatisme inflammatoire, à une infection… Parallèlement à la médication de la pathologie incriminée, on associe le même traitement que pour la lombalgie commune.
Pour savoir ce qui se passe dans notre corps lorsque l'on a mal au dos, il est important de comprendre l'anatomie de la colonne vertébrale. Agissant comme support du dos, la colonne vertébrale ou rachis est constituée de 24 vertèbres dont 7 cervicales, 12 dorsales et 5 lombaires.
Entre chacune de ces vertèbres empilées s’intercale un disque qui joue un rôle d’amortisseur et dans les tissus autour des vertèbres se trouvent des faisceaux de nerfs. Les vertèbres sont maintenues l’une à l’autre par des ligaments et des muscles, et elles abritent la moelle épinière qui descend tout au long de la colonne.
Sachant cela on comprend mieux pourquoi passer de longues heures assis ou debout augmente le risque de lombalgie.
La lombalgie commune
La lombalgie commune est extrêmement fréquente. Bien que sans gravité, elle n’en demeure pas moins douloureuse et invalidante en période de crise intense. Par ailleurs, la lombalgie commune évolue différemment avec le temps. Elle est dite aiguë (on parle dans ce cas de lumbago ou encore de tour de rein) quand la douleur est récente et ne dure guère plus de quelques jours à quelques semaines ; elle devient chronique quand la douleur s’installe pendant plus de trois mois.
Le saviez-vous ? Aujourd’hui, le mal de dos serait davantage lié à la sédentarité qu’à la pénibilité d’une activité professionnelle !
La lombalgie aiguë est déclenchée par un faux mouvement, des efforts répétés, des vibrations, à la suite de traumatismes… Et des facteurs comme le stress ou le surpoids n’arrangent rien.
Les lombalgies aiguës provoquent généralement une douleur lombaire brutale et vive qui peut descendre sur les fesses, l’arrière des cuisses et jusqu’à derrière les genoux. Une sensation de blocage y est associée. L’impact de la lombalgie sur la vie quotidienne et sa prise en charge varient selon les personnes.
La lombalgie chronique est, quant à elle, rare. Elle représente 5 à 10% des cas de lombalgies communes. Mais, compte tenu de sa durée, elle ne va pas sans répercutions sociales et professionnelles et donc économiques chez les personnes exerçant des activités sollicitant fortement la colonne vertébrale. D’où l’importance d’un traitement précoce et efficace.
Comment traiter et soulager la lombalgie ?
Le but du traitement de la lombalgie aiguë est de soulager rapidement le patient et de limiter le risque de rechute et de chronicité. Des myorelaxants (décontractants musculaires), des anti-inflammatoires non stéroïdiens (sous forme de comprimés, de crèmes, de patchs…), des antalgiques sont indiqués.
Le port d’une ceinture de soutien lombaire s’avère très utile pour soulager immédiatement la douleur et pour rester actif tout en protégeant son dos. En effet, le repos doit être limité aux périodes de douleurs intenses. Il est également important de rassurer le patient et de l’inciter à reprendre ses activités, du moins partiellement. Une guérison est obtenue dans 50% des cas grâce à un traitement limité à une semaine et dans 90% avec un traitement pouvant toutefois être prolongé jusqu’à six semaines.
Focus sur les ceintures lombaires
Elles protègent les vertèbres lombaires et supportent environ 1/3 d’une charge soulevée ou du poids du haut du corps. Elles sont donc préconisées dans de nombreux cas :
- Lombalgie
- Prévention des lombalgies
- Lombalgie de l’adolescent
- Lombarthrose
- Maintien post-opératoire du rachis lombaire
- Rééducation fonctionnelle
- Sciatique…
Demandez conseil à votre pharmacien qui vous proposera la ceinture lombaire adaptée au soutien dont vous avez besoin.
La lombalgie est un problème de santé publique. Malheureusement plus de la moitié des patients sont exposés à une rechute dans l’année !
Pour les lombalgies chroniques peuvent s’ajouter à ces traitements des infiltrations, des psychotropes et des exercices de rééducation.
Comment préserver son dos ?
Optez pour un bon matelas
Le matelas idéal doit être ni trop mou, ni trop dur et pour améliorer votre position pendant le sommeil, placez un coussin entre les genoux si vous dormez sur le côté, sous vos hanches si vous dormez sur le ventre et sous vos genoux si vous dormez sur le dos. À noter : un matelas trop dur entraîne une pression sur la colonne vertébrale et accentue les douleurs.
Évitez le stress
Le yoga reste une excellente activité pour réduire le mal de dos. Les exercices de relaxation et de respiration peuvent ainsi vous aider à vous détendre et à évacuer le stress souvent responsable du mal de dos. À noter : les étirements effectués pendant les cours de yoga sont aussi bénéfiques pour les muscles.
Misez sur le petits talons
En effet, les talons hauts obligent à courber le dos lorsque vous marchez, ce qui n’est pas bon pour la colonne vertébrale. Par ailleurs, les chaussures plates, comme les sandales ou les tongs, peuvent aussi avoir des effets néfastes pour le dos, le poids du corps étant inégalement réparti. À noter : pour soulager votre dos, pensez à placer des petits coussinets spécialisés à l’intérieur de vos chaussures pour amortir les chocs et la pression sur le dos.
Bougez, même au bureau
La pression exercée sur la colonne vertébrale quand vous êtes assis est plus forte que lorsque vous êtes debout. Pensez donc à faire quelques pas toutes les demies heures pour soulager votre dos. Chaque fois que vous en avez l’occasion, pensez aussi à vous pencher légèrement en arrière pour alléger la pression sur votre colonne vertébrale.
À noter : pensez à régler la hauteur du siège en position assise et essayez de placer un appui au creux du dos. Le mal de dos, qui va de la gêne modérée à la douleur intense freinant toute activité, est très fréquent et touche aussi bien les hommes que les femmes de tout âge.
Huilez vos articulations
Pour éviter les sensations de raideurs articulaires, il existe des soins à base d’extrait d'Harpagophyton qui contribuent au maintien du bon fonctionnement des articulations et améliore ainsi la mobilité et la souplesse articulaire. Pour plus d'informations, demandez conseil à votre pharmacien.
Ne restez surtout pas allongé
Oui ça fait mal… Mais les médecins sont formels : ne plus bouger aggrave les douleurs et retarde la guérison. À la maison comme au travail, poursuivez vos activités habituelles et conservez une activité physique supportable en augmentant graduellement vos efforts. L’important est d’être régulier et de persévérer, et de choisir des activités physiques en fonction de vos désirs et de vos capacités.
Quelques exercices pour mobiliser votre dos
Relaxation : étendu, le dos bien plaqué au sol, les jambes fléchies reposant sur l’assise d’une chaise, les mains croisées derrière la tête.
Assouplissement : agenouillé, assis sur les talons, le dos enroulé, le front contre le sol et encadré par les coudes, les avant-bras reposant au sol.
Étirement : à quatre pattes, creusez le dos en relevant la tête sur une inspiration et ensuite arrondissez le dos en soufflant et en regardant vos genoux. Alternez ces deux positions d’étirement autant de fois que vous le souhaitez.
Renforcement : sur un tapis, allongé sur le dos, les jambes fléchies, les pieds à plat sur le sol, les bras croisés derrière la tête, ramener les genoux vers les épaules en soufflant, le dos restant collé au sol. Maintenir la position 6 secondes et alterner avec 6 secondes de repos.
Qui sont les personnes à risques ?
- Celles et ceux exerçant une activité professionnelle en position assise ou debout de façon prolongée.
- Les travailleurs portant de lourdes charges.
- Les femmes enceintes.
- Les gens accusant une surcharge pondérale.
- Les personnes ayant des antécédents familiaux de dégénérescence discale.
- Les personnes souffrant de stress prolongé.
- Les sportifs de l’extrême.
L’avis du pharmacien
Il est recommandé d'utiliser une ceinture adaptée en fonction de la pathologie, du métier et de la morphologie du patient. La plupart des pharmacies disposent d’un cabinet d’orthopédie où l’on effectue les essayages. Il est primordial de se sentir bien maintenu d'où l'importance de l'essayage avant tout achat.
Il existe différents modèles de ceintures. Celles qui comportent des sangles de rappel sont très intéressantes. Elles assurent un bon soutien lombaire et peuvent être utilisées en phase aiguë puis lors d’efforts. En période de fortes douleurs nous conseillons d’appliquer une poche réutilisable de chaud un quart d’heure 3 fois par jour. Les ceintures sont en général prescrites sur ordonnance.
Pensez également à adopter les bons mouvements au quotidien : poser un genou à terre pour lacer ses chaussures, ne pas rester en appui sur une jambe, s’asseoir pour enfiler son pantalon…. Des gestes simples que nous devrions apprendre dès le plus jeune âge.