Prendre soin de sa prostate : un enjeu de santé masculine

La prostate est une petite glande du système reproducteur masculin. Avec l’âge, elle peut devenir source de désagréments pour de nombreux hommes. Troubles urinaires, douleurs, inconfort ou encore baisse de la libido : les symptômes liés à la prostate sont variés, parfois discrets, et souvent méconnus.

Pourtant, il existe des solutions efficaces. Une prise en charge précoce permet non seulement de soulager ces troubles, mais aussi d’éviter leur aggravation. Cet article vous aide à mieux comprendre les troubles de la prostate, à reconnaître les signes qui doivent vous alerter, à saisir pourquoi ils concernent uniquement les hommes, et à découvrir les traitements qui permettent de retrouver un quotidien plus serein.

Pourquoi les troubles de la prostate ne concernent que les hommes ?

Les troubles de la prostate n’affectent que les hommes, car cette glande est spécifique à leur anatomie. Située sous la vessie et autour de l’urètre, elle participe à la production du liquide séminal, indispensable au transport des spermatozoïdes.

Tout au long de la vie, la prostate évolue sous l’influence des hormones, notamment la testostérone. À partir de la cinquantaine, des modifications naturelles — hormonales et cellulaires — peuvent provoquer un élargissement de la glande, appelé hyperplasie bénigne. D’autres troubles peuvent apparaître, comme des inflammations (prostatites) ou, plus rarement, des cancers.

C’est donc la localisation et la fonction hormonodépendante de la prostate qui expliquent pourquoi seuls les hommes peuvent en souffrir. D’où l’importance, avec l’âge, d’accorder une attention particulière à la santé de cette glande.

Quels signes doivent vous alerter ?

Les troubles de la prostate ne se déclarent pas toujours brutalement. Bien souvent, ils s’installent lentement. Certains signes, qu’on attribue parfois au simple vieillissement, méritent pourtant d’être pris au sérieux.

Voici les plus fréquents :

• Une envie plus fréquente d’uriner, notamment la nuit
• Des difficultés à commencer à uriner
• Un jet urinaire plus faible ou interrompu
• Une sensation de vidange incomplète de la vessie
• Des brûlures ou des douleurs en urinant
• Parfois, la présence de sang dans l’urine ou le sperme
• Des douleurs dans le bas-ventre, le dos ou entre les jambes
• Une baisse de libido ou des troubles de l’érection

Si vous remarquez un ou plusieurs de ces symptômes, mieux vaut en parler rapidement avec un professionnel de santé. Un diagnostic précoce peut faire toute la différence.

Les différents troubles de la prostate : définitions et symptômes

La prostate peut être le siège de plusieurs types de troubles, qui se manifestent par des symptômes parfois similaires mais dont les causes et les conséquences diffèrent. Les trois principaux troubles de la prostate sont l’hyperplasie bénigne de la prostate, la prostatite et le cancer de la prostate.

1. L’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP)

L’hyperplasie bénigne de la prostate, aussi appelée adénome de la prostate, est une augmentation non cancéreuse du volume de la glande. Elle survient le plus souvent après 50 ans et touche une majorité d’hommes au fil du temps.

Symptômes principaux :

• Besoin fréquent d’uriner, surtout la nuit (nycturie)
• Difficultés à commencer la miction
• Jet urinaire faible ou interrompu
• Sensation de vidange incomplète de la vessie
• Urgences mictionnelles

2. La prostatite

La prostatite désigne une inflammation de la prostate, qui peut être d’origine bactérienne ou non. Elle se présente sous différentes formes :

• Prostatite aiguë bactérienne : infection soudaine et sévère, avec fièvre, frissons, douleurs pelviennes, brûlures urinaires, et parfois troubles sexuels.
• Prostatite chronique : symptômes plus discrets mais persistants, comme des douleurs pelviennes, des troubles urinaires et une gêne lors de l’éjaculation.
• Prostatite non bactérienne : inflammation sans infection détectable, souvent source de douleurs chroniques.

3. Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme après 50 ans. Il évolue souvent lentement et reste longtemps silencieux.

Symptômes possibles (souvent à un stade avancé) :

• Troubles urinaires similaires à ceux de l’HBP
• Présence de sang dans l’urine ou le sperme
• Douleurs pelviennes ou lombaires
• Troubles de l’érection

Quelles solutions pour améliorer le confort urinaire lié aux troubles de la prostate ?

Heureusement, plusieurs approches permettent aujourd’hui de soulager efficacement les troubles prostatiques. Le choix du traitement dépend du type de trouble, de son intensité et de l’état général du patient.

Les mesures hygiéno-diététiques

Adopter une bonne hygiène de vie constitue la première étape pour soulager les symptômes légers et prévenir l’aggravation des troubles prostatiques. Il est conseillé de privilégier une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes et fibres, tout en limitant la consommation d’alcool, de caféine et d’épices, qui peuvent irriter la vessie. Une activité physique régulière contribue également à maintenir un bon fonctionnement des voies urinaires. Enfin, il est important de bien s’hydrater, sans pour autant boire excessivement le soir, afin de limiter les réveils nocturnes pour uriner.

Les traitements médicamenteux

Lorsque les troubles deviennent plus gênants, le recours à des traitements médicamenteux peut s’avérer nécessaire. Plusieurs classes de médicaments sont disponibles selon la nature du trouble.

Les alpha-bloquants

Ces médicaments agissent en relaxant les muscles de la prostate et du col de la vessie, facilitant ainsi le passage de l’urine. Ils sont souvent prescrits en cas d’hyperplasie bénigne de la prostate pour améliorer rapidement les symptômes urinaires.

Les extraits de plantes : focus sur Permixon

Permixon est un médicament à base d’extrait lipido-stérolique de Serenoa repens (palmier nain), une plante reconnue pour ses bienfaits sur la prostate. Il est indiqué dans le traitement des troubles urinaires modérés liés à l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).

Son action est double : il réduit l’inflammation de la glande et améliore le flux urinaire en limitant la pression exercée sur l’urètre. Il agit également sur le plan hormonal en freinant la production de DHT, une hormone impliquée dans l’augmentation du volume prostatique.

Permixon est bien toléré, avec peu d’effets secondaires, notamment sur la sexualité. De nombreuses études ont confirmé son efficacité, faisant de lui une alternative naturelle appréciée dans les formes modérées d’HBP.

Les antibiotiques

En cas de prostatite d’origine bactérienne, un traitement antibiotique adapté est indispensable pour éliminer l’infection. La durée et le choix de l’antibiotique dépendent du germe en cause et de la sévérité de l’infection.

Autres traitements et interventions

Lorsque les traitements médicamenteux ne suffisent plus, ou en cas de complications, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. L’objectif est de réduire le volume de la prostate pour faciliter le passage de l’urine.

La plus courante est la résection transurétrale de la prostate (RTUP), qui consiste à retirer une partie de la glande à travers l’urètre, sans incision. Elle permet une amélioration rapide des symptômes urinaires. D’autres techniques, moins invasives, comme la vaporisation laser ou l’embolisation des artères prostatiques, peuvent aussi être proposées selon le profil du patient.

En cas de cancer de la prostate, la chirurgie (prostatectomie), la radiothérapie, l’hormonothérapie ou la surveillance active sont envisagées, en fonction du stade de la maladie et de l’état général du patient.

L’importance d’un suivi médical régulier

Les troubles de la prostate font partie des préoccupations de santé les plus fréquentes chez les hommes, surtout à partir de la cinquantaine. Bien qu’ils puissent être source d’inconfort, ils ne doivent pas être une fatalité. Mieux les comprendre, reconnaître les signes précoces et consulter sans attendre permet d’agir efficacement, souvent avec des solutions simples et bien tolérées.

Qu’il s’agisse de mesures de prévention, de traitements naturels comme Permixon, ou d’approches médicales plus ciblées, il existe aujourd’hui des réponses adaptées à chaque situation. Le plus important reste d’oser en parler, sans tabou, avec son médecin.

Prendre soin de sa prostate, c’est prendre soin de sa qualité de vie, aujourd’hui et pour les années à venir.


Sources :

• Qu'est-ce que Prostate.fr ? - prostate.fr
• Les symptômes et le diagnostic du cancer de la prostate - ameli.fr
• Prostatite - cancer.ca