Le vaccin des 25 ans, pourquoi le faire ?
Le calendrier vaccinal ne s’arrête pas à l’adolescence ; des rappels sont fortement conseillés afin de maintenir une protection optimale contre certaines maladies parfois mortelles. Le « vaccin des 25 ans » en fait partie.
Pourquoi se faire vacciner ?
La vaccination est un moyen de lutte efficace contre les maladies infectieuses graves. Elle permet à la fois de protéger son propre organisme de ces celles-ci, tout en protégeant les autres. En outre, la généralisation des vaccins contre certaines maladies a abouti à leur éradication : l’OMS a prononcé la disparition officielle de la variole en 1980. C’est aussi depuis 1980 que la France n’a plus recensé de cas de poliomyélite sur son territoire.
Dans le cas d’autres maladies, la vaccination généralisée a permis une diminution drastique du nombre de cas annuels, comme c’est le cas avec le tétanos, la diphtérie ou la rubéole, par exemple. Les infections sont rares, parfois extrêmement rares selon les années.
Même si ces maladies sont rares ou ont disparu, il faut poursuivre la vaccination généralisée. En effet, certaines maladies existent toujours dans d’autres pays : même sans voyager, la maladie peut revenir par le biais de personnes qui voyagent en France. De plus, si l’on cessait de se faire vacciner, certains virus et bactéries pourraient réapparaître. Enfin, on a observé ces dernières années une recrudescence de la rougeole en France, car le taux de vaccination a diminué. Pour laisser ces maladies dans le passé, il faut donc maintenir une couverture vaccinale suffisante.
Vaccination : comment ça marche ?
Le vaccin peut contenir le virus ou microbe tué ou atténué, rendu inoffensif pour l’organisme, ou une toxine rendue inactive. Une fois injecté, il n’entraîne évidemment pas la maladie, mais l’organisme s’en prend à lui comme à une menace réelle. Ainsi, il se met à fabriquer des anticorps afin de s’en débarrasser. Le corps garde en mémoire la maladie pour lui permettre de se défendre rapidement s’il la rencontre par la suite.
Dans les faits, on distingue deux types de vaccins :
- Les vaccins protéiques, ceux qui contiennent le virus ou la bactérie atténués. Le vaccin contre la grippe, ainsi que ceux contre le tétanos et la coqueluche en sont des exemples ;
- Les vaccins à ARNm ou à vecteur viral, qui contiennent des instructions destinées aux cellules humaines qui leur indiquent comment fabriquer une protéine antigénique. Les premiers vaccins contre la COVID-19 autorisés dans l’Union Européenne en font partie.
Certains vaccins protègent toute une vie, là où d’autres nécessitent des rappels. C’est le cas du « vaccin des 25 ans ».
Le vaccin des 25 ans : un rappel fortement recommandé
Ce qu’on appelle le vaccin des 25 ans est en réalité un rappel tétravalent : il prévient la Diphtérie, le Tétanos, la Poliomyélite et la Coqueluche (vaccin dTPca). Son rappel n’est pas obligatoire, mais il est fortement recommandé à 25 ans. Un autre rappel (le dTP, sans coqueluche) est ensuite recommandé à 45 ans, puis à 65, et tous les 10 ans à partir de 65 ans.
À noter : Lors du vaccin des 25 ans, si le dernier rappel de dTPca date de moins de 5 ans, le dTP (sans Coqueluche, donc) suffit.
Quels sont les risques de ces maladies ?
Si la vaccination existe, c’est que ces maladies ne sont pas sans risques. Elles affectent à différents degrés la santé, menant parfois jusqu’à des séquelles irréversibles, voire à la mort.
Diphtérie
Hautement contagieuse, la diphtérie s’attrape par voie aérienne, lorsque l’on rentre en contact avec une personne infectée. Cette maladie respiratoire peut mener à la paralysie du système nerveux central ou bien du diaphragme et de la gorge, entraînant une mort par asphyxie.
Grâce à la prévention, la diphtérie a disparu en France métropolitaine, mais elle persiste à Mayotte. Le vaccin et ses rappels représentent le seul moyen efficace d’en venir définitivement à bout.
Tétanos
Le tétanos est une infection aiguë grave, non contagieuse, souvent mortelle, qui nécessite souvent une hospitalisation en réanimation. Il possède une létalité globale de 25 à 30% (qui concerne surtout les personnes âgées de plus de 70 ans) ; il entraîne donc un décès pour trois personnes contaminées.
Dans le cas du tétanos, le risque est d’autant plus grand qu’il peut être attrapé simplement en jardinant. La bactérie, qui peut être présente dans la terre (et aussi dans la poussière et les déjections animales), s’infiltre dans l’organisme par le biais d’une coupure ou d’une écorchure.
Poliomyélite
La poliomyélite est une maladie très contagieuse causée par le poliovirus. Il envahit le système nerveux et entraîne en quelques heures des paralysies irréversibles, jusqu’à la paralysie totale. Le virus se transmet par voie féco-orale, respiratoire ou par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés.
Si en France la poliomyélite est éradiquée depuis 1980, une couverture vaccinale reste indispensable pour éviter son retour. Elle permet également, comme tout vaccin, de protéger les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales.
Coqueluche
La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse qui peut aller de la simple toux à la détresse respiratoire.
Sa transmission se fait par voie aérienne. En France, ce sont généralement les adultes et les adolescents qui la transmettent aux nourrissons, lesquels peuvent développer une forme grave de la maladie, allant jusqu’à de potentielles complications neurologiques.
Quels sont les effets secondaires du vaccin des 25 ans ?
Les effets secondaires du vaccin dTPca sont similaires à ceux des autres vaccins :
- Rougeur ou douleur à l'endroit de l'injection, accompagnée parfois d'un gonflement ;
- Douleurs musculaires ou articulaires passagères ;
- Fièvre durant un ou deux jours avec fatigue et frissons.
Du côté des réactions allergiques, elles sont extrêmement rares et surviennent presque toujours immédiatement après l'injection. En cas de doute, vous pouvez rester une quinzaine de minutes dans la salle d’attente de votre médecin pour surveiller si une quelconque réaction survient.
Pensez à la vaccination en pharmacie !
Depuis le 9 août 2023, les pharmaciens sont habilités à prescrire et administrer l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal aux personnes âgées de plus de 11 ans. Ils doivent avoir suivi une formation spécifique. Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès de votre officine.
À noter : Les personnes immunodéprimées doivent encore se rendre chez leur médecin traitant pour les « vaccins vivants atténués » (vaccins contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle ou le vaccin BCG).
Sources :