Acariens, puces, punaises : comment s’en débrasser durablement ?
Ils habitent nos maisons, et pourtant nous n’en voulons pas ; ils ne sont pas domestiqués mais font partie de nos animaux familiers : dès la rentrée, on referme les portes des maisons mais on conserve tous les petits parasites invisibles qui se sont invité entre temps. Avec le retour des allergies et des virus, mieux vaut assainir au maximum son intérieur. Voici quelques pistes.
Petits mais costauds !
Symbole de douceur, de confort et de bonheur, la chaleur de nos maisons est aussi le paradis rêvé des hôtes indésirables. Sans que nous ne puissions les distinguer pour certains – et c’est sans doute mieux ainsi –, acariens, punaises de lit, puces ou tiques envahissent nos intérieurs. Cousins des arachnides, ces spécimens ont les dents aussi longues que les pattes lorsqu’il s’agit de profiter de nous. C’est ainsi qu’ils aiment à se glisser sous nos couettes, nos tapis, rideaux, canapés et les divers autres objets de notre ameublement, où ils trouvent de quoi se nourrir en la matière de notre sang, nos débris de peau, de cheveux ou d’ongles.
Les acariens
Les acariens, tout particulièrement, sont responsables de 50% des manifestations allergiques. En automne et en hiver lorsque nous restons confinés, leurs effets sont plus marqués, car c’est aussi la période où la chaleur et l’humidité concentrées dans nos foyers permet leur multiplication, jusqu’à plus de 10000 spécimens par gramme de poussière. Or, il ne suffit de 2mg d’acariens par gramme de poussière pour déclencher des réactions chez un sujet allergique. Parmi celles-ci : le déclenchement d’éruptions eczématiques ou de rhinites allergiques en cas d’inhalation de leurs déjections et des débris issus de leurs dépouilles, qui peuvent s’aggraver jusqu’à susciter des crises d’asthme si la prise en charge n’est pas adaptée.
Que faire pour éliminer les acariens ?
Pour lutter contre ce fléau, il n’existe pas à proprement parler de remède miracle même si le marché tend à surfer de plus en plus sur la tendance. Les produits et matelas dits « antiacariens » ne présentent qu’un moindre intérêt face aux leçons enseignées par nos grands-mères, une bonne hygiène et un poil de bon sens.
- Chaque jour, pensez à aérer votre maison une trentaine de minutes qu’importe la météo.
- Lavez une fois par semaine votre linge de lit et trois fois par semaine au minimum vos sols.
- Lavez également les autres textiles de la maison (rideaux, housses de coussin, peluches...) de la même manière le plus régulièrement possible à 60°C.
- Les plantes ainsi que les animaux, niches à acariens, ne sont pas les bienvenus dans vos chambres.
- Dépoussiérez bien les meubles et bibelots chaque semaine au moyen d’un chiffon microfibre que vous prendrez le soin de secouer dehors.
- Baissez le chauffage à 18 ou 19°C pour éviter la multiplication des spécimens.
- Vérifiez que tous vos foyers d’aération sont débouchés et éliminez toutes traces de moisissure.
- Si vous emménagez ou prévoyez des changements au sein de votre intérieur, préférez les sols solides aux moquettes, joncs de mer et autres textures tissées.
Les punaises de lit
Comme dans le cas des acariens, il n’y a pas spécifiquement de lien de cause à effet entre leur présence et la saleté avérée de votre domicile. De la taille d’un pépin de pommes, ces parasites se nourrissent de sang humain, laissant derrière elle de petites taches sombres sur les matelas. Fort heureusement, leurs piqûres sont quasi indolores, mais lorsqu’une infestation est détectée, mieux vaut travailler à la combattre rapidement en soignant un maximum l’entretien de sa maison et en veillant à obstruer toutes fissures. En cas de forte sensibilité aux piqûres, de simples réactions allergiques peuvent aboutir à des crises d’anémie et troubles psychologiques divers.
Que faire pour se débarrasser des punaises de lit ?
Pour prévenir toute infestation, évitez d’investir dans des matelas usagés et adoptez quelques réflexes efficaces d’hygiène à votre retour de voyage : mettez immédiatement les habits contenus dans vos bagages au lavage à 60° minimum et aspirez méticuleusement le fond de vos valises. Autre astuces : placez tous les textiles susceptibles d'abriter des punaises de lit dans des grands sacs en plastiques fermés hermétiquement puis placez les au congélateur pendant au moins 24h. Ces petites bestioles n'aiment pas beaucoup le froid. Sortez ensuite les textiles des sacs puis lavez-les en machine à chaud pour être certain de toutes les avoir éradiquer.
Si l'infestation ne se limitent plus à quelques vêtements ou à votre sac de voyage, il est peut-être temps de faire appel à un professionnel. En effet, les punaises de lit sont extrêmement résistantes et peuvent se loger absolument partout (fentes de parquet, plinthes, moquettes, meubles...). Une fois que votre logement est envahi il est quasi-impossible de s'en débarrasser soi même. Une intervention professionnelle devient alors indispensable, au risque que les punaises envahissent les logements voisins si vous habitez en immeuble.
Les puces
Les puces ont au moins un point commun avec les punaises de lit : elles sont friandes de sang chaud. Mais à la différence de ces dernières, celui des animaux les intéresse en priorité. Vous aurez donc davantage de risques d’être les victimes de piqûres si vous possédez un fidèle compagnon. La présence de puce se signale par l’apparition de petites pellicules en forme de virgule que l’on appelle « crottes de puces ». Les piqûres occasionnées par ces petits animaux provoquent des démangeaisons, la plupart du temps peu graves mais pouvant entraîner des allergies.
Comment se débarrasser des puces ?
Des traitements anti-puces sous forme, le plus souvent, de pipette ou de colliers existent auprès des vétérinaires et dans les pharmaciens pour s’en débarrasser à la souche. Une autre technique pour décontaminer la maison consistera à utiliser un pulvérisateur chargé en produit insecticide. Il existe également des antiparasitaires externes pour traiter la maison sous forme de fogger, de spray ou d'aérosol.
Autre astuce qui a déjà fait ses preuves dans de nombreux foyers : passez l’aspirateur après l’avoir chargé de billes parfumées à la citronnelle, à la menthe, à la lavande ou à l’eucalyptus qui ont un effet hautement répulsif.
Mais attention dans tous les cas à privilégier les produits naturels, et à utiliser les aérosols en dernier recours.
Les polluants domestiques
De nombreuses recherches mettent aujourd’hui en évidence la dangerosité de certains composants contenus dans notre mobilier, comme le formaldéhyde que l’on retrouve entre autres dans les vernis, revêtement de sol ou bois agglomérés ; le benzène, dans les parquets ; le toluène dans les moquettes, et la grande majorité des détergents à base de tensioactifs présentés sous forme d’aérosols, qui dispersent dans l’air des agents nocifs. Tous ces produits sont des facteurs d’asthme, de cancers, leucémies ou stérilité. Pour un maximum de sécurité, optez pour les matières naturelles !
Les tiques
Les tiques font partie de la famille des acariens. Tout comme les puces, elles s’abreuvent de sang et s’attaquent de préférence aux animaux. Les hautes herbes et zones boisées leur offrent de parfaits refuges. Lors d’une randonnée, équipez-vous de chaussettes, de chaussures hautes et de pantalons longs pour éviter qu’elles ne fassent usage de leurs crochets pour se fixer à votre peau. Si le cas s’avérait – vous le verriez certainement sous la douche –, réagissez rapidement ! Certaines tiques peuvent transmettre sous 24 h à l’homme une bactérie (Borrelia burgdorferi) responsable de la maladie de Lyme, laquelle se manifeste par une grande fatigue accompagnée de fièvre et peut engendrer des symptômes articulaires, cardiaques ou neurologiques en l’absence de traitement.
Nos conseils pour extraire une tique de la peau
Qu’elle se fixe au corps humain ou sur un animal, la tique peut se révéler dangereuse. Il faudra donc l’ôter le plus rapidement mais aussi le plus délicatement possible de sorte à ne pas séparer le corps de l’insecte de sa tête.
Vous pourrez y arriver à l’aide d’un tire-pique (sorte de fourche incurvée miniature) en faisant tourner doucement l’abdomen de la bête jusqu’à ce que l’ensemble de son corps quitte l’emplacement adopté. Une autre solution consiste à utiliser une pince à épiler fine et, tout en veillant à ne pas l’écraser, à faire sortir la tique en tirant perpendiculairement à la peau. N’utilisez jamais d’éther, d’huile ou alcool, car ces substances favorisent la libération par la tique de sa salive possiblement infectante. Pour en savoir plus, retrouvez notre article "MALADIE DE LYME : IDENTIFIER, ÉVITER ET ENLEVER UNE TIQUE".