Protections hygiéniques, quelles options pour un maximum de confort ?
28 jours plus tard, ça recommence : saignements, protections hygiéniques, inconfort. Avoir ses règles demande aux femmes de toujours être bien équipées. Pendant longtemps, les seules options proposées étaient les serviettes hygiéniques et les tampons. Choix restreints qui ne conviennent pas à toutes. Sans parler de certaines compositions nocives pour la santé vaginale des femmes et destructrices pour l’environnement. Aujourd'hui on s’intéresse aux dernières nouveautés menstruelles car plus de choix signifie plus de confort et plus de liberté.
Serviettes et tampons, quels ingrédients doivent nous alarmer ?
Les serviettes et les tampons que l’on peut facilement trouver en grande surface possèdent des compositions qui ne sont pas toujours très respectueuses de sa zone intime. Le blog La Pause créé par la marque Jho a mené une enquête détaillée. Dans cette étude, il est rappelé que la composition et la fabrication varient en fonction de chaque fabricant. Les marques ne sont d’ailleurs pas dans l’obligation de révéler la liste complète des ingrédients qui constituent leurs produits de protection intime. Sauf si elle contient 1 des 26 ingrédients listés dans le règlement européen sur les cosmétiques.
Des ingrédients dangereux classés en 3 catégories
Tous ces produits se catégorisent selon l’Agence Nationale de la Sécurité sanitaire (ANSES) en 3 classes :
- les ingrédients d'origine naturelle, dérivés du bois et qui subissent un traitement chimique (blanchiment au chlore par exemple),
- les ingrédients de nature synthétique de type polyoléfines qui connaissent différents procédés de fabrication,
- le super-absorbant (SAP).
Ces dernières années, de nombreuses études ont révélé la présence de nombreuses substances chimiques dans les protections hygiéniques externes, telles que : les phtalates, des perturbateurs endocriniens, des pesticides interdits en Europe comme le lindane, le quintozène et le hexachlorobenzène, des traces de glyphosate, un herbicide classé cancérogène probable par l’OMS, des traces de lilial, du parfum, du plastique, des dioxines (cancérigènes et perturbateurs endocriniens ultra-toxiques) et des furanes dont les matières premières sont blanchies au chlore.
Ces ingrédients se retrouvent également dans certains tampons. Il est donc conseillé de privilégier des compositions bio et à base de coton. De nombreuses marques se sont engagées à créer des produits plus propres, plus sains et plus respectueux de votre intimité.
Les options zéro-déchet, plus saines et plus écolos
Vous l'aurez compris, certaines marques de protections hygiéniques contiennent des substances agressives pour votre flore intime mais aussi pour l’environnement. Heureusement de nombreuses options se démocratisent pour à la fois contourner les compositions toxiques et favoriser les gestes zéro-déchet.
Les culottes menstruelles
La culotte menstruelle se présente sous la forme d’une culotte classique. Cette culotte de règles est une protection périodique externe, réutilisable et lavable. Elle possède une zone ultra absorbante constituée généralement de coton, d’un textile imperméable et d’un tissu extérieur. Elle vous protège pendant 8 à 12h.
Elles sont conçues pour vous garder au sec tout au long de la journée ou de la nuit. Leur technologie vous permet d’éviter les mauvaises odeurs et vous garde à l’abri des risques pour la santé. Comme pour les serviettes hygiéniques, il existe différents types de culottes selon que votre flux sanguin soit faible, moyen ou intense.
Les culottes menstruelles se déclinent sous différentes formes (culottes, strings, boxer) et différents coloris et designs. Promis, elles ne ressemblent pas à des culottes de grand-mères ou à des couches. Certaines rivalisent avec de la belle lingerie ! Il existe même des maillots de bain menstruels. L’option parfaite pour celles qui n’aiment pas les protections internes comme les tampons ou la cup menstruelle. Très confortable, la culotte menstruelle donne la sensation de ne rien porter et on en oublierait presque que l’on a ses règles.
Concernant le budget, il faut prévoir entre 25 et 60 euros par culotte selon les marques. On vous le concède, ce n’est pas rien mais sachez qu’elles peuvent s’utiliser entre 5 et 7 ans.
Comment entretenir ses culottes menstruelles ?
Pour qu’elles vous durent suffisamment longtemps, il existe quelques gestes simples mais importants à adopter. Une fois utilisée, pensez à effectuer un prélavage. Utilisez un savon détachant et frottez votre culotte préalablement mouillée à l’eau tiède. Frottez délicatement votre culotte puis rincez-là abondamment. Vous pouvez ensuite la passer à la machine (à 30°max) avec le reste de votre linge. Vous pouvez placer vos culottes dans un filet adapté pour préserver le coton. Pour finir, évitez les substances comme l’adoucissant, le blanchissant ou le détachant.
Les serviettes hygiéniques lavables
Les serviettes lavables fonctionnent de la même manière que les culottes menstruelles. C’est une protection périodique externe qui se clipse à l’aide de boutons pression sur la culotte. Comme pour la culotte menstruelle, les serviettes lavables s’adaptent à votre type de flux ainsi qu’à la forme des sous-vêtements que vous portez. Elles tiennent environ 6h. Selon votre flux, il est conseillé de les changer plusieurs fois dans la journée. Elles sont toujours accompagnées de petites pochettes jolies et discrètes pour les ranger si vous n’avez pas l’occasion de les laver sur le moment. Leur durée moyenne est d’environ 5 ans. Couleur unie ou design à motif, les serviettes lavables sont loin d’être ennuyantes.
Concernant l’entretien et le lavage, les conditions sont les mêmes que pour la culotte menstruelle.
La coupe menstruelle
La coupe menstruelle ou “cup” est une protection périodique interne. Elle prend la forme d’un réceptacle en silicone qui s’introduit à l’intérieur de vagin (comme pour le tampon). Une fois placée à l’intérieur, la coupe menstruelle récolte le sang.
Grâce à sa composition en silicone, elle est souple et malléable, ce qui lui permet d’épouser la forme de votre vagin. Elle ne vous encombre pas dans vos mouvements. Il est recommandé de la vider 1 à 2 fois par jour selon votre flux menstruel. Une fois vidée, il est impératif de la laver avant de la réintroduire. À chaque utilisation, il est important de stériliser votre coupe menstruelle à l’aide d’une boîte de stérilisation. Notez que son utilisation ne convient pas pour la nuit.
La cup est écologique, rapidement rentabilisée et écologique. Elle a une moyenne de vie d’environ 5 ans.
L’éponge menstruelle
L’éponge menstruelle est, comme la cup, une protection hygiénique interne. On recense son utilisation depuis l’Antiquité. Placée dans le vagin, elle va absorber le sang menstruel de la même manière qu’un tampon. Les éponges naturelles sont des éponges de mer traitées, nettoyées et désinfectées de toutes impuretés. Si vous souhaitez en acheter une, soyez toujours prudente sur plusieurs points : le contrôle de qualité, l’utilisation de chlore pour un blanchiment ou la présence de substances chimiques (dans ce cas-là, c’est un grand non !). Ainsi, nous vous déconseillons les éponges menstruelles synthétiques. La taille de l’éponge va varier selon l’intensité de votre flux. Il est conseillé de la changer toutes les 4 à 8h. Pour la changer, il vous suffit de la retirer, de la rincer et de la laver correctement pour ensuite la remettre en place.
Il existe tout de même quelques inconvénients à l’utilisation de l’éponge. Elle peut absorber des impuretés qui peuvent favoriser des mycoses vaginales. Son utilisation est également déconseillée si vous portez un stérilet.
Tampon, cup et choc toxique
On associe souvent les protections hygiéniques internes au choc toxique. De quoi s’agit-il ?
Il faut savoir que si vous portez un tampon, une cup ou une éponge trop longtemps sans la changer, le sang peut stagner dans le vagin et favoriser la prolifération d’une bactérie appelée Staphylococcus aureus. Elle existe déjà naturellement dans la flore vaginale mais si elle se multiplie, elle peut déclencher de violentes infections : le choc toxique staphylococcique. Les symptômes peuvent se caractériser par une fièvre importante ou des éruptions cutanées. Dans les cas les plus graves, la toxine va se diffuser par la circulation sanguine et toucher des organes comme le foie, les reins ou encore les poumons. Elle peut induire un coma et/ou un décès. Sachez heureusement que le choc toxique reste relativement rare. Vous pouvez le prévenir facilement en changeant régulièrement votre protection menstruelle et en respectant toutes les mesures d'hygiène recommandées.
Vous savez maintenant tout sur les protections hygiéniques dernière génération. Plus respectueuses de votre intimité et de l'environnement, elles sont de plus en plus populaires chez une grande majorité de femmes, alors qu'attendez-vous pour tester?