Tout savoir sur les lubrifiants intimes
Comment fonctionne la lubrification naturelle ?
Le vagin est naturellement hydraté au quotidien. En revanche, une hydratation supplémentaire est nécessaire lors d’un rapport sexuel afin que la pénétration et le rapport sexuel plus généralement soit agréable et non pas douloureux.
L’humidification du vagin peut varier selon différents facteurs. Les hormones, certains traitements médicamenteux, certains troubles psychologiques, le niveau d’excitation sexuelle et la libido, les infections urinaires ou encore les IST peuvent influencer l’abondance de la lubrification.
Contrairement aux idées reçues, la lubrification n’est pas sécrétée par des glandes. Il s’agit en réalité d’une transsudation vaginale qui tapisse la paroi vaginale. Pour compléter ce processus, un liquide supplémentaire est produit par les glandes de Bartholin, situées de part et d’autre de la vulve, entre les grandes et petites lèvres. Cette substance est appelée “cyprine”. Elle vient s’ajouter au phénomène de lubrification et est en lien direct avec le niveau d’excitation et la force de la stimulation sexuelle.
La lubrification se fait en moyenne entre 10 et 30 secondes après le début de l’excitation. Ce temps varie bien évidemment selon le contexte et d’une femme à l’autre. En fonction de certains critères, il peut se rallonger, notamment pour les femmes ménopausées.
L’importance d’un lubrifiant en cas de sécheresse vaginale
Lorsque l’on a des troubles de lubrification, on peut parler de sécheresse vaginale. Cette sécheresse se divise en deux catégories. Celle qui est permanente et quotidienne ou celle qui a lieu uniquement lors d’un rapport sexuel.
Comme mentionné plus haut, la lubrification vaginale peut être perturbée par des problèmes conjugaux au sein du couple, des troubles dépressifs, une baisse de libido, un(e) partenaire maladroit(e)... La sécheresse vaginale peut s’expliquer de la même façon. On récapitule :
- les hormones : grossesse, ménopause, allaitement, maladie ovarienne
- les médicaments : la pilule contraceptive, les antidépresseurs, les vasoconstricteurs, les médicaments en cas d’allergie ou d’acné.
- les infections : mycoses, IST
- Les troubles de l’humeur : libido, stress, anxiété, dépression, rapport à son corps et à la sexualité difficile…
- l’hygiène de vie : des problèmes de sommeil, la consommation de tabac et d’alcool, hygiène intime excessive qui perturbe la flore vaginale, une mauvaise alimentation…
Lorsque la sécheresse vaginale s’est installée, plusieurs symptômes apparaissent comme des démangeaisons, des irritations, des brûlures et des douleurs pendant le rapport sexuel. Le sexe peut alors devenir particulièrement désagréable voire douloureux. Heureusement de nombreuses solutions s’offrent à vous pour améliorer la lubrification vaginale.
L’utilisation d’un gel lubrifiant devient alors essentielle. Ce produit permet d’apporter une humidification supplémentaire, d’éviter les douleurs et de faciliter les va-et-vient. D’ailleurs, adopter le lubrifiant n’est pas réservé qu’aux femmes rencontrant des problèmes de sécheresse vaginale. Il est recommandé à toutes et tous pour un maximum de sensations.
Comment bien choisir son lubrifiant ?
En termes de lubrifiant, il y a en a pour tous les goûts. C’est à vous de tester !
- Le lubrifiant à base d’eau : Il s’agit de la formule la plus classique. A base d’eau, il hydrate facilement, en revanche, celle-ci ne dure pas longtemps. Ce lubrifiant nécessite une application régulière. Ce type de lubrifiant est aussi conseillé pour le sexe oral. On les retrouve souvent avec des formules colorées, aromatisées et comestibles.
- Le lubrifiant à base de silicone : Ils sont particulièrement appréciés pour leur effet “glissant”. Ils ont l’avantage de ne pas sécher. Contrairement au lubrifiant à base d’eau, celui-ci n’est pas conseillé pour le sexe oral. Ce type de lubrifiant apporte souvent des sensations supplémentaires comme du chaud ou du froid. Cependant, ce type d’effet n’a pas tendance à durer très longtemps.
- Le lubrifiant à base d’aloe vera et d’acide hyaluronique : Ce type de lubrifiant est souvent enrichi en vitamine PP et en glycérol. Il possède des vertus apaisantes et cicatrisantes. Il aide à soulager les brûlures et les irritations. Ce lubrifiant est vivement conseillé en cas de sécheresse vaginale.
- Le lubrifiant à base de glycol : Ce lubrifiant possède souvent une utilisation 2-en-1, c’est-à-dire un soin de massage et un lubrifiant intime. Il possède souvent aussi un pouvoir chauffant.
- L’ovule à base d’œstrogènes : Ce lubrifiant prend une forme totalement différente et est prescrit par un médecin ou un gynécologue. Ils sont conseillés quand la sécheresse vaginale est trop intense et qu’elle est provoquée par la prise d’une pilule contraceptive. L’effet est durable mais en contrepartie le taux d’œstrogène risque d’augmenter.
Existe-t-il des options naturelles à utiliser comme lubrifiant ?
Il est généralement déconseillé d’utiliser des alternatives naturelles comme lubrifiant lorsque vous utilisez un préservatif. Les huiles et les beurres végétaux rendent le préservatif poreux et risque de l’abîmer. Celui-ci peut plus facilement craquer. La vaseline qu’on conseille parfois devra aussi être évitée car elle favorise les infections.
Si vous avez un partenaire exclusif et que le préservatif n’a plus d’utilité pour vous, vous pouvez envisager l’alternative naturelle. Dans ce cas-là, on vous suggère les produits suivants. Le gel d’aloe vera possède une texture similaire au lubrifiant à base d’eau et son pH se rapproche de celui de la peau. L’aloe vera est idéale si vous souffrez de sécheresse vaginale et d’irritations. Une noisette suffit amplement car davantage risquerait d’être désagréable au moment où le gel séchera.
Pour finir l’huile de coco possède un grand pouvoir lubrifiant ainsi que des propriétés antibactériennes. Son odeur est agréable, son goût également. Son utilisation permet de calmer les irritations légères.