En savoir plus sur les collants de contention
Pourquoi porter des collants de contention ?
La compression médicale est conseillée pour traiter les troubles chroniques de la circulation veineuse comme les varices. Les chaussettes, les bas et les collants de contention sont également conseillées en cas d’œdème, de phlébite, d’embolie pulmonaire ou si vous présentez des risques de thrombose veineuse. Le collant de compression améliore la circulation du sang des pieds vers le cœur et évite le sang de stagner. Son port permet de limiter des affections de la circulation sanguine telles que les varices, les jambes lourdes ou les gonflements. La contention est également conseillée en cas de voyage longue durée ou de station debout prolongée.
Les différentes classification de collants de contention
Les collants de compression se distinguent sous forme de classe par leur type de compression. En France, la pression de compression (en mmHg - millimètres de mercure) est mesuré au niveau de la cheville. On distingue ainsi 4 classes de compression. La classe I, II, III ou IV correspond à la classification de risque :
Classe I : entre 10 et 15 mmHg pour les troubles veineux bénins type jambes lourdes ou fourmillement.
Classe II : entre 15, 1 et 20 mmHg pour une majorité des troubles veineux type varices (>3 mm), en cas de grossesse ou de long voyage.
Classe III : entre 20, 1 et 36 mmHg pour les troubles veineux sévères comme les troubles trophiques, les risques de thrombose veineuse ou phlébite.
Classe IV : supérieur à 36 mmHg pour certains cas graves comme les ulcères fermés ou ouverts (sous prescription médicale uniquement).
Quelle différence entre les bas, les chaussettes et les collants de contention ?
La différence principale entre les bas, les collants et les chaussettes de contention réside dans la hauteur de chaque orthèse. Les chaussettes de compression, appelées aussi bas de jarret, s’arrêtent en dessous du pli du genou. Elles ressemblent à des chaussettes standard et sont relativement faciles à porter et ce autant pour les hommes que pour les femmes.
Les bas de contention ou bas autofixants, eux, remontent jusqu’au milieu de la cuisse. Ce modèle est souvent privilégié par la gente féminine mais il existe des modèles spécifiquement conçus pour les hommes.
Pour finir, les collants remontent jusqu’à la taille. Les hommes et les femmes peuvent les porter. Les collants de compression en hiver ont l’avantage de tenir particulièrement chaud en hiver.
Y a-t-il des contre-indications pour les collants de contention ?
Les collants de contention sont formellement contre-indiqués en cas de :
- Infections cutanées et plaies non cicatrisées,
- AOMI (artériopathie oblitérante des membres inférieurs) avec index de pression systolique (IPS) < 0,6,
- Microangiopathie diabétique évoluée (pour une compression > 30 mmHg),
- Phlébite bleue douloureuse avec compression artérielle (phlegmatia cœrulea dolens),
- Thrombose septique.
Dans d’autres cas de figures, le port de collants de contention est déconseillé ou nécessite une réévaluation régulière du médecin sur l’efficacité et les risques encourus par le patient :
- AOMI avec IPS entre 0,6 et 0,9,
- Neuropathie périphérique évoluée,
- Dermatose suintante ou eczématisée,
- Intolérance aux fibres utilisées.
Comment enfiler correctement son collant de contention ?
Pour enfiler votre collant sereinement, commencez par le retourner à l’envers en laissant le pied dans le bon sens. Placez-y la pointe de votre pied puis votre talon. Déroulez ensuite le collant jusqu’à votre cheville. Répétez ensuite l’opération au niveau de l’autre jambe. Déroulez ensuite le reste du vêtement compressif sur votre jambe : jusqu’au genou, puis les cuisses et pour finir la taille. Veillez à ce qu’il n’y ait pas de plis en ajustant le collant et en massant vos jambes du bas vers le haut.